En juin et juillet 2005, j'avais intégré la Mission Contrat de ville de l'A'urba, l'agence d'urbanisme de l'agglomération bordelaise. Cette "Equipe permanente" apporte son soutien aux différents acteurs de la Politique de la ville sur l'agglomération.
Je devais aider Alain de Framond, chargé de mission, à réaliser une étude sur le financement de la Politique de la ville sur l'agglomération bordelaise. Jusqu'à mon arrivée, ils étaient, en effet, bloqués par la difficulté à recueillir, puis traiter les données.
Moins de deux mois plus tard, nous pouvions présenter un tableau excel représentant la complexité de l'ingénierie financière de la politique de la ville à Bordeaux : écrit en Arial 10, il faisait 80 cm de large et 6 m de long...
Oui, vous avez bien lu !
Un système si compliqué qu'il use les différents partenaires, l'énergie dépensée l'étant au détriment du pilotage.
Vu qu'il s'agit là d'un sujet très complexe, et sensible, vous comprendrez que mon devoir de réserve m'oblige à ne pas rentrer dans les details.
Aussi, je vous renvoie à la courte synthèse présente sur le site de l'A'urba.
D'une manière, il ne faut pas oublier que la Politique de la ville a souvent servi de laboratoire pour rénover l'action publique.
Décloisonnement, contrôle, évaluation, pilotage sont des mots qui prennent une autre dimension aujourd'hui dans les pratiques de l'action publique (et que vous m'avez souvent entendu prononcer ici ou là). Il y a encore beaucoup de chemin, mais cette révolution culturelle me semble, aujourd'hui, inexorable. Reste néanmoins à trouver des outils pertinents.
Par exemple, d'autres agglomérations ont déjà mis en place des dispositifs bien plus simples (Montpellier, Agen, ...) pour organiser le financement des actions concernant la politique de la ville et piloter leur action. A Bordeaux, ils travaillaient aussi à la mise en place d'un observatoire pour évaluer le résultat des actions.