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Introduction

Le temps d'un livre
 

Après trois dernières années où la pratique a pris le dessus, il est temps pour moi de prendre du recul, de reprendre le temps dfe la réflexion.

Le Grand Toulouse vient de m'accorder un an de congé de formation à cette fin avec un projet de mémoire un peu particulier : un livre.

 

"Quel urbanisme pour mon territoire ? Petite introduction pour ceux qui veulent participer.", tel est son titre provisoire.

Il n'aura pas la prétention de dire au lecteur quel urbanisme est nécessaire pour son territoire, mais bien de lui ouvrir des perspectives et lui donner des éléments pour y réfléchir.

Il s'agit d'un projet global et multimédia dans lequel contenu, format et modalités de réalisation sont intimement liés et conçu pour répondre à plusieurs niveaux de lecture (citoyen intéressé, citoyen engagé, professionnel ou élu).

Dans la perspective des prochaines élections municipales, l'objectif est de publier ce livre à l'automne 2013.

 

Ce blog aura une place particulière dans ce projet comme lieu de débat pendant sa réalisation et comme support de ressources complémentaires du livre par la suite.

N'hésitez donc pas à faire part de vos commentaires et à vous inscrire ci-dessus pour être prévenus de la publications des nouveaux articles. Bref: participez !

 

Voir la note de présentation.

 

Juin 2012

Recherchez Ici

Le projet de livre

Livre QUel urbanisme pour mon territoire - page garde V2.0

21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 07:46

V1.0 - 20/11/12

Olivier

C'est quand même pas compliqué !
A 33 ans, Olivier est urbaniste et se trouve ce soir là en réunion publique pour expliquer le PADD du futur PLU.

Et après sa présentation, les questions fusent, et ça râle. Comme d'habitude, il y a toujours des râleurs !
Bon, se dit-il, je vais leur ré-expliquer. Certains vont finir par comprendre, c'est évident.

Alors, il leur reparle de grands enjeux (Développement Durable, Mixité Sociale, Intégration Paysagère, Intensification Urbaine, Espace Public et Vivre Ensemble) et, eux, ils lui répondre « hauteur de clôture du voisin », « d'accord pour des logements sociaux mais pas à côté de chez moi », etc.
Le maire galère encore un peu, mais il l'a beaucoup et bien briefé. Il va peut-être demander quelques petites modifs pour faire plaisir à quelques uns, mais cela ne va pas changer le fond.
Ils ont quand même de la chance qu'il soit là pour s'occuper du bon aménagement de leur commune. Ils s'en rendront compte plus tard.
Cela irait quand même plus vite s'il avait une baguette magique...

 

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 10:46

V1.3 - 17/11/12

 

Déplacements - personnages V1

 

Une mobilité sous contrainte

Nous nous déplaçons de plus en plus que cela soit en nombre de trajets ou en distance.

Deux facteurs principaux expliquent cela :

  • des territoires de vie de plus en plus étendus et fragmentés d'une part,
  • l'évolution de la société et de nos modes de vie (travail, famille, individualisation, vieillissement, loisirs, etc.) d'autre part.

 

Du coup, existent des différences de plus en plus fortes entre ceux qui maîtrisent leur mobilité et ceux pour qui elle est de plus en plus contrainte, voire impossible.

Ces contraintes peuvent être de plusieurs ordres : des lieux difficilement accessibles, un impact financier très important sur le budget, une organisation de la vie quotidienne plus compliquée et stressante, des lacunes dans certaines compétences de mobilité (savoir lire, se repérer, conduire, utiliser des automates), etc. Ce sont souvent de véritables « frontières invisibles ».

 

Cette dualité concerne également la voiture individuelle, mode de déplacement majoritaire.

Depuis plusieurs dizaines d'années, elle structure nos vies, nos territoires et son absence encore plus.

 

 

Une action publique généralement peu efficace

Si son hégémonie n'est pas sans poser de nombreux problèmes (exclusions, contraintes financières, bouchons, sécurité routière, occupation de l'espace public, déclins des centralités historiques, étalement urbain), pour beaucoup, « la voiture, c'est la liberté ! ».

 

Et la vérité est que, malgré de beaux discours sur les transports en commun ou le vélo, ceux-ci offrent rarement une alternative à la voiture individuelle car ils ne sont pas pensés comme tels.

Par exemple, les transports en commun ne sont généralement pas conçus pour transporter le plus de monde possible, mais d'abord pour désengorger les centres-villes et pour ceux qui n'ont pas le choix (pauvres, jeunes, vieux). « Ce n'est donc pas grave » s'ils ne sont ni efficaces, ni attractifs.

Difficile dans ces conditions d'améliorer la situation du plus grand nombre et, particulièrement, de ceux qui en ont le plus besoin.

 

 

Et si l'on posait le problème différemment ?

Imaginons que l'objectif soit plutôt d'offrir un système global qui permette à chacun de faciliter ses déplacements et de faire des économies, notamment en dépendant moins de la voiture individuelle.

Une voiture en moins dans une famille par exemple, c'est une économie mensuelle de 220 à 640 €.

Qu'est-on prêt à faire pour cela ? Utiliser les transports en commun, un vélo ou la marche pour de nombreux déplacements ? Faire ses courses dans des commerces de proximité ou choisir un logement mieux situé, même si c'est un peu plus cher ?

Sûrement que cela amènerait les pouvoirs publics à reconsidérer leurs politiques, en privilégiant la cohérence et l'efficacité globale à travers des actions pas forcément spectaculaires mais souvent faciles à mettre en place. Cela peut entraîner des coûts supplémentaires, mais aussi de nouvelles recettes et des dépenses en moins. La priorité est de « faire système » rapidement puis de le renforcer progressivement.

C'est ce que nous essayerons d'esquisser de manière thématique et dans un cas pratique.

 


 

Voir l'article complet

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 22:20

V1.0 - 15/10/12

Francois

François veut du travail !

A 23 ans, il alterne petits boulots de quelques heures, de quelques jours, « stages » non rémunérés et inactivité. Il vit toujours dans un petit appart chez sa mère, qui fait quelques ménages, avec une chambre qu'il doit partager avec son demi-frère de 14 ans.

Comment avoir une relation sérieuse avec une fille quand on est dans la dèche et sans intimité ?

Du coup, ils se retrouvent dehors avec ses potes à ruminer. Ils ne se tirent pas vers le haut, il le sent, mais que faire d'autre ?

Un « vrai » boulot, il en rêve. Pas facile cependant quand on vient du « Quartier », quand on a des difficultés pour se déplacer (les transports en commun, faut pas y compter, sauf miracle) et quand les patrons profitent de vous puis vous jettent du jour au lendemain. Il essaie de s'accrocher malgré les difficultés, mais régulièrement il craque, plaque tout et déprime pendant des semaines.

S'il avait une voiture, il pourrait plus facilement avoir un travail régulier, son appartement, bref vivre sa vie.

Mais il n'a jamais eu l'argent pour finir les cours de conduite, alors une voiture... Il broie du noir.

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 09:49

V2.0 - 15/12/12

Irene

Irène,70ans,vitdansunvillagede1000habitants.

 

IrèneleditsouventauMaire :« Levillagemanquedecommerces ! »

Irène n'est pas à l'aise quand elle va à la zone commerciale de la ville voisine. Consciente d'avoir un peu moins de réflexes, elle continue à conduire tranquillement et sans problème. Les difficultés viennent des autres conducteurs, et notamment ceux qui ne respectent ni les limitations de vitesse, ni l'obligation de mettre le clignotant.

Du coup, elle n'y va qu'en semaine aux heures creuses mais ellepeut être un peu embêtéequandilluimanquequelquechose.Ainsisamedi dernier,ellen'apupréparerunmoelleuxauchocolatpoursespetitsenfantscarellen'avaitplusdelevure.

Avant,ilyavaituneépicerieetmêmeuneépicerieambulantequipassaitdanslaruelemercredisoir,cequiétaitbienpratique.

 

Lamaisonesttropgrandeetellepeineun peu pour monteràl'étage.Ses filsluiont aménagéunechambreaurez-de-chausséedansl'ancienbureauetelle ne monte plus que de temps en temps pour aérer.

C'estson fils Louis quientretientl'extérieursauflepetitjardinqu'elles'estgardé.Filledepaysan,ellen'auraitjamaiscrûqu'elletrouveraitunjourceterrainde1000tropgrand.

 

ToutceciinquiètedeplusenplusIrènecar,mêmesielleestenbonnesanté,ellecommence à être moinsautonome,surtoutdepuisqueRené n'estpluslà.

SonfilsMarc luiaproposédevenirhabiterchezeux,maisqu'est-cequ'elleferaità80kmdesonvillage,desesamis ?Nesera-t-ellepasunpoidspoureux ?

D'unautrecôté,ellerepenseàsonamieGermainepartieenmaisonderetraiteilyaunanetqui,depuis,avieillitdedix.Cen'estpasqu'ilslatraitentmal,maisquandonn'estplusautonome,quandonestdéraciné,lavievousabandonne.

N'ya-t-ilpasd'alternative ?

Irène, au fond d'elle,s'inquiète un peu pour l'avenir.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 23:17

V2.0 - 15/12/12

 

 

L'urbanisme,c'est essentiel, maiscomplexe.

Les questions d'urbanisme impactent la vie de chacun : Où est-ce que j'habite ? Comment je me déplace ? Est-ce qu'il y a du travail à proximité ? Qu'est-ce qui peut se construire à côté de chez moi ? Est-ce que mon cadre de vie me plaît ? Est-ce que je peux réaliser mes projets de vie ? Etc.

C'est facile de le toucher du doigt, c'est beaucoup plus difficile d'en comprendre les mécanismes et les leviers d'actions. Qu'est-ce qui fait que certaines choses se font et que d'autres ne se font pas ? Qu'est-ce qui a réellement un impact positif ?

Ce n'est pas toujours facile d'y voir clair ni d'être clairs pour les citoyens, mais également pour les élus ou les professionnels.

 

En fait, l'urbanisme n'est pas un sujet « compliqué » au sens où sa compréhension serait réservée à ceux qui ont l'expertise nécessaire. Il est en revanche un sujet « complexe » dans le sens où personne ne peut le comprendre et le maîtriser dans sa totalité alors que nous contribuons tous, de multiples manières, à l'urbanisme de notre territoire.

Chacun est donc légitime pour débattre d'un sujet complexe certes, mais essentiel.

Unlivrepeut-ilaideràyvoirplusclair ?

 

Des attentesa priori différentes selonles lecteurs

Certains lecteurs souhaiteront sûrement d'abord mieux comprendre comment l'urbanisme impacte leur cadre de vie, ce qu'ils sentent intuitivement, afin de les aider à, éventuellement, s'impliquer dans le débat local.

Vous êtes peut-être interpellé depuis longtemps par le sujet, mais sans savoir par où le prendre. Vous pouvez aussi vous être retrouvé, du jour au lendemain, confronté à un projet à côté de chez vous.

 

Quant à un lecteur plus averti (professionnel, élu, citoyen engagé), ce n'est pas parce que l'on dispose déjà d'un certain niveau de connaissance et de pratique dans un domaine que l'on n'a pas besoin, régulièrement, de prendre du recul.

Au contraire, vous pouvez ressentir l'envie de pouvoir, à partir de vos expériences, relire, relier, élargir vos perspectives pour avancer. Ce que vous recherchez alors, ce n'est pas tant « une Bible », ni une encyclopédie, mais plus un aiguillon pour votre réflexion personnelle.

Faut-ildeuxlivresfortdifférents ?

 

 

Un besoincommun : partager lestermes du débat

Les livres sur l'urbanisme sont couramment des livres de spécialistes écrits pour des spécialistes. Il sont, par conséquent, difficilement accessibles pour les profanes et même souvent pour des lecteurs avertis.

D'une part, ils nécessitent au préalable un certain niveau d'expertise et, d'autre part, la forme est généralement insuffisamment travaillée et l'une des raisons est que l'on se résigne, d'avance, à une diffusion confidentielle.

 

Or, c'est exactement l'inverse dont nous avons besoin pour ce sujet qui nous concerne tous.

Si la majeure partie de la population participe peu au débat public sur l'urbanisme de son territoire, c'est d'abord parce qu'elle y trouve difficilement sa place. Du coup, plutôt que de discuter de l'essentiel, souvent les échanges se cristallisent sur des incompréhensions et des détails (la hauteur de bâtiments, le stationnement, la peur de logements sociaux, un grand projet, etc.).

Et, contrairement à ce que l'on pourrait croire, cela n'arrange pas tous les élus et professionnels.

 

En fait, pour pouvoir en débattre et agir ensemble, la première étape est de partager des références communes sur les phénomènes, les enjeux, les priorités, les méthodes d'actions ou le rôle de chacun.

Faut-ilunlivreunique ?

 

Un livred'introduction à parcourir

Ce livre a pour projet de contribuer au débat public en étant une introduction accessible à ce domaine essentiel mais complexe qu'est l'urbanisme. Entre besoins communs et attentes différentes, son pari est qu'un même ouvrage peut s'adapter au lecteur et faciliter le dialogue autour de références partagées.

S'il s'appuie sur mes propres explorations, il n'a pas la prétention de « faire le tour de la question », ni de vous dire quel urbanisme est nécessaire pour votre territoire, mais bien de vous ouvrir des perspectives et de vous donner des éléments pour y réfléchir.

 

C'est ainsi que vous sont proposés :

  • un guide illustré dont la lecture se veut confortable et agréable,

  • deux sens de lecture selon vos envies et besoins,

  • des articles qui vont de cas pratiques à des questions plus théoriques et inversement,

  • des compagnons de route avec Baddredine, Irène, Roger et bien d'autres,

  • des détours sur un blog pour explorer certaines pistes et échanger avec d'autres passants.

A vous de faire votre chemin.

Bonne route !

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 13:31

V1.1 - 12/09/12

Badreddine

Baddredine et Myriam ont 33 ans et deux enfants Rachid (8 ans) et Leila (2 ans).
Lui est technicien dans l'aéronautique et elle commerciale dans une banque. Ils sont en CDI et gagnent ensemble 3 800 € par mois.
Depuis 6 ans, ils ont quitté Toulouse, dont est originaire Baddredine, pour une commune voisine.  Ils y louent un appartement T4 (810 €) dans une résidence avec un petit espace vert située à proximité de commerces, services et équipements publics. Ils sont à quelques kilomètres de leurs emplois.

Leur rêve : avoir leur petite maison
C'est un projet dont Baddredine et Myriam parlent depuis longtemps.
Elle vient en effet d'un village du Lot et amène régulièrement sa petite famille dans son « pays » où, de temps en temps, les enfants restent en vacances. Une maison, ce serait comme avoir leur bout de campagne.
Baddredine a vécu son enfance dans un grand ensemble, où habitent toujours ses parents et certains de ses frères et sœurs. Si tout n'était pas rose, le « quartier » était un grand « village » avec une vraie solidarité entre voisins, mais ce ne serait quand même pas le meilleur endroit pour élever les enfants. Habiter un village s'est leur offrir un cadre idéal : une bonne école, de la verdure, du calme,  etc. Être propriétaire, c'est aussi montrer que l'on peut réussir par le travail.
Rachid lui aimerait bien avoir, comme son copain Thomas, un grand jardin pour jouer au foot et une piscine pour se baigner quand il fait chaud. Ce serait « trop classe ».

Une réalisation pas si simple
En restant dans la même commune, ils pourraient louer une petite maison (975 € / mois) avec un  jardin de 200 m² sans avoir à chambouler leur vie. Mais rester locataires, c'est continuer à « jeter de l'argent par la fenêtre ». Non, il faut qu'ils deviennent propriétaires.
Compte-tenu de leurs moyens, cela n'est cependant possible qu'en partant plus loin (25 km) à la recherche d'un terrain pour pouvoir y construire la maison de leur rêve. Cela veut quand même dire un emprunt de 25 ans avec 1100 € à payer chaque mois. Myriam pense aussi aux dépenses supplémentaires : impôts, déplacements, garde des enfants, etc. Assurément, il faudra faire des économies sur pas mal de petits plaisirs.
Ceci ne fait pas peur à Baddredine qui a été élevé dans une famille modeste. Par contre, il s'interroge sur le temps qu'il risque de perdre dans les bouchons. Ce qui l’inquiète le plus, c'est d'être moins disponible pour les enfants car c'est lui qui s'occupe d'eux à partir de 17h. Pourra-t-il encore avoir de tels moments privilégiés ?
Quand ils sont allés visiter un terrain « super loin » l'autre jour, Rachid a compris que la petite maison pouvait aussi être synonyme de perte de ses copains. Du coup, il se dit que l'appartement actuel n'est pas si mal.

Ils se posent des questions.

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