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Introduction

Le temps d'un livre
 

Après trois dernières années où la pratique a pris le dessus, il est temps pour moi de prendre du recul, de reprendre le temps dfe la réflexion.

Le Grand Toulouse vient de m'accorder un an de congé de formation à cette fin avec un projet de mémoire un peu particulier : un livre.

 

"Quel urbanisme pour mon territoire ? Petite introduction pour ceux qui veulent participer.", tel est son titre provisoire.

Il n'aura pas la prétention de dire au lecteur quel urbanisme est nécessaire pour son territoire, mais bien de lui ouvrir des perspectives et lui donner des éléments pour y réfléchir.

Il s'agit d'un projet global et multimédia dans lequel contenu, format et modalités de réalisation sont intimement liés et conçu pour répondre à plusieurs niveaux de lecture (citoyen intéressé, citoyen engagé, professionnel ou élu).

Dans la perspective des prochaines élections municipales, l'objectif est de publier ce livre à l'automne 2013.

 

Ce blog aura une place particulière dans ce projet comme lieu de débat pendant sa réalisation et comme support de ressources complémentaires du livre par la suite.

N'hésitez donc pas à faire part de vos commentaires et à vous inscrire ci-dessus pour être prévenus de la publications des nouveaux articles. Bref: participez !

 

Voir la note de présentation.

 

Juin 2012

Recherchez Ici

Le projet de livre

Livre QUel urbanisme pour mon territoire - page garde V2.0

31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 20:56

"Contribution à l'analyse de la prise en compte du climat urbain dans les différents moyens d’intervention sur la ville", c'est le titre de la thèse de Morgane COLOMBERT à qui nous avions demandé d'intervenir lors de l'atelier que nous organions pour le séminaire "Climat et projet urbain".

 

Outre son contenu, la fin de sa conclusion semblait en phase avec les questions que nous souhaitions aborder :

 

" A ces perspectives, principalement du domaine des sciences physiques, s’ajoutent la nécessité d’interroger d’autres domaines tels que la politique urbaine ou l’économie. En effet, la question du climat urbain, pour être intégrer consciemment à la pratique de l’aménagement urbain, doit devenir un enjeu politique. Cela nécessite de comprendre comment se crée une nouvelle préoccupation, pourquoi les politiques portent un intérêt important à telle problématique et un intérêt moindre à une autre. L’économie peut également aider, au même titre que pour la diminution des rejets en gaz à effet de serre, à réfléchir sur la création d’outils permettant de favoriser la mise en œuvre de différents leviers permettant d’agir sur le climat urbain."

 

 

Résumé de la thèse

 

Le milieu urbain est à l'origine de processus radiatifs, thermiques, dynamiques et hydriques qui modifient le climat de la ville. La couche superficielle du sol, avec la présence plus ou moins importante de surfaces végétales ou d’eau, les activités humaines qui induisent des rejets de chaleur et de polluants, et la structure urbaine, avec des matériaux de construction et une certaine morphologie du cadre bâti, sont les principaux facteurs de cette modification.

Le bilan d'énergie thermique permet d'appréhender la majorité des perturbations générées par la ville. A l'aide du schéma Town Energy Balance, développé par Météo-France pour paramétrer les échanges en énergie et en eau entre les surfaces bâties et l'atmosphère, nous avons effectué des tests de sensibilité du bilan d'énergie à différents facteurs. Ces facteurs appartiennent à cinq domaines d'actions : le bâtiment, l'espace public, l'organisation urbaine, les activités industrielles et les transports.

Nos différentes simulations ont permis de confirmer le rôle prédominant des paramètres radiatifs dans le bilan d'énergie de la ville en été. Durant l'hiver, ce sont d’autres paramètres thermiques (isolation) qui ont la plus grande influence.

Les collectivités territoriales françaises ont à leur disposition plusieurs outils et moyens pour agir en faveur de leur environnement climatique et intégrer des facteurs influant sur le climat urbain : leurs domaines de compétence directe (voirie, bâtiments communaux, espaces verts, etc.), les documents stratégiques d'orientation (SCOT et PLU), les procédures d'aménagement (ZAC et lotissement), l'incitation et l'information de leurs citoyens et de leurs services (Agenda 21 local, Plan Climat Territorial, Approche Environnementale de l'Urbanisme). Elles ne peuvent cependant pas agir avec une liberté suffisante, compte tenu des limites contraignantes entre droit de l’urbanisme et droit de la construction et de l’habitat.

 

Lire la thèse

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 16:03

Vendredi 7 Octobre 2011 – Salle du sénéchal – Toulouse
de 8H30 à 17H00

 

 

Influence du changement climatique sur les modes de productions de l’urbain

 

La question climatique s'impose comme un nouveau champ d'intervention urbaine, et ce autour de deux axes d'actions : l'atténuation du changement climatique, à travers notamment la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ; et l'adaptation des systèmes urbains à ce changement, via par exemple la lutte contre les ilots de chaleur urbains, ou la réduction de la vulnérabilité face aux événements climatiques majeurs (vagues de chaleur, inondations, sécheresses...).
De nouvelles règlementations et pratiques urbaines émergent sur l'un et l'autre de ces deux axes : réduction de la vitesse des véhicules, renforcement des transports non polluants, évolution des formes urbaines, renouveau du travail sur l'eau et le végétal en tant que vecteurs d'un plus grand confort climatique, etc. Ce ne sont sans doute là que les prémisses d'une transformation durable des modes de productions de l'urbain eu égard aux enjeux du changement climatique.

 

 

Les ateliers

 

1) Utopies urbaines de demain
Prospective à la grande échelle spatiale et temporelle

 

2) Adaptation des espaces publics au changement climatique : quelles politiques publiques pour la « ville ordinaire » ?

(atelier dont je suis l'un des organisateurs : d'autres infos à venir)
Ces dernières années ont vu évoluer les arbitrages lors des aménagements d'espaces publics en faveur des piétons et des vélos, au détriment de la voiture. Mais ce nouveau paradigme est réinterrogé par l'émergence de la question de l'adaptation au changement climatique.
Quelles sont les pistes techniques d'intervention (travail sur les matériaux, la place de l'eau et du végétal...) pour adapter les espaces publics aux évolutions du climat ? Comment les mettre en oeuvre à grande échelle, et passer d'aménagements démonstratifs mais ponctuels à des politiques publiques visant à adapter la ville « ordinaire » dans son ensemble ?

 

3) Patrimoine d’hier pour inventer demain
Si l’innovation doit être incitée face aux nouveaux défis climatiques, il est aussi nécessaire de comprendre et de rechercher dans le savoir accumulé sur des siècles, l’adaptation des villes et des architectures aux conditions climatiques. Augmenter demain de 2° le climat du sud de la France revient à se retrouver dans des contextes plus méditerranéens, sud Espagne, côte nord de l’Afrique, Moyen Orient…

 

Le pré-programme complet

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 16:57

Une question méconnue d'avenir

L'effet d'îlot de chaleur urbain (ICU) est un phénomène physique climatique peu connu et donc aujourd'hui peu pris en compte dans les politiques publiques.
De quoi s'agit-il ?
Tout simplement du phénomène qui explique les différences locales de températures, parfois très importantes entre un centre-ville et le périurbain ou même entre deux espaces séparés de quelques mètres.


Illustration avec un schéma de Météo France dans le projet du groupe Descartes pour le Grand Paris.

Descartes - Ilot de chaleur

 

Pour mieux connaître ce phénomène, je vous propose un excellent "répertoire de fiches connaissance" réalisé par l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme d'Ile-de-France.

Je devrais rapidement vous en reparler puisque le PREDAT de Midi-Pyrénées traitera lors de son prochain séminaire du 7 octobre du thème "Ville et Climat".
Je fais partie du groupe qui prépare un atelier selon l'axe suivant : "Adaptation des espaces publics au changement climatique, quelles politiques publiques pour la "ville ordinaire" ? "
A suivre...

 

 


 

Introduction : l’effet d’îlot de chaleur urbain en pratique

 

De l’importance des îlots de chaleur urbains

L’effet d’îlot de chaleur urbain (ICU) est un phénomène physique climatique peu connu en comparaison à d’autres manifestations du même ordre comme notamment l’effet de serre responsable du changement climatique.

Il est pourtant, à l’échelle urbaine, tout aussi important, d’autant plus que l’effet de serre renforce l’effet d’îlot de chaleur en tant que moteur du changement climatique mais aussi à plus petite échelle. L’effet d’îlot de chaleur est engendré par la ville, sa morphologie, ses matériaux, ses conditions naturelles, climatiques et météorologiques, ses activités.... Mais, à l’inverse, il influence le climat de la ville (températures, précipitations), les taux et la répartition des polluants, le confort des citadins, les éléments naturels des villes...

L’effet d’ICU est donc une donnée urbaine à prendre en considération dans la conception et la gestion de la ville, cependant, force est de constater que les différentes politiques urbaines sont encore loin de réellement tenir compte de ce phénomène qui nécessite – et nécessitera encore plus à l’avenir si l’on ne fait rien aujourd’hui – une adaptation raisonnée de la ville. A l’heure actuelle, les différents documents de planification et d’urbanisme (SDRIF, PCET, SCoT...) sont encore assez peu avancés sur le sujet notamment lorsqu’on les compare à des documents étrangers équivalents.

 

 

Le répertoire de fiches connaissance

Ainsi, ce répertoire de fiches connaissance a pour but de réunir, sous un format clair et pédagogique, les différents thèmes reliés à la problématique des îlots de chaleur urbains.

Le premier, « Chaleur et phénomènes physiques », a pour but de resituer les différents mécanismes à l’origine et engendrés par l’ICU pour en comprendre le fonctionnement.

Le deuxième thème, « Chaleur et populations », décrit les conséquences des ICU sur les citadins, en termes de températures et de nuisances (inconfort) ou de risques sanitaires.

Le troisième, « Chaleur et nature », expose les liens forts qui existent entre les éléments naturels (eau, végétation et vent) et les îlots de chaleur.

Enfin, la quatrième partie, « Chaleur et aménagement », s’ouvre vers les solutions à apporter en termes d’architecture, de gestion et de conception urbaine.

Chaque partie est enfin complétée, dans sa dernière fiche, par un récapitulatif concernant le particularisme de l’Île-de-France par rapport au thème considéré.

 

Voir le document complet

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 22:57

 

Lundi 23 Mai 2011

20h45 Salle de réception du stade de Balma

 

Présentation : Lilian Loubet

Doctorant en géographie et aménagement

 

 

" En partenariat avec l’APCVEB, le Café Politique invite, le lundi 23 mai, les "Cafés Savoirs", initiative de l’université de Toulouse le Mirail, dont l’objectif est de faire se rencontrer chercheurs et citoyens.

La révolution a créé 41 000 communes en s’inspirant grandement de l’ancien découpage paroissial. Depuis ce nombre a été un peu réduit et on compte à ce jour 36682 communes , ce qui représente la moitié du total de l’Union Européenne et un peu plus qu’aux États-Unis. Les citoyens élisent au suffrage universel un Conseil Municipal qui élit ensuite le Maire. Ce dernier est le chef de l’administration communale et il est en charge de l’exécution des décisions du Conseil Municipal. Il devient automatiquement un agent de l’État qui remplit sous l’autorité du Préfet des fonctions administratives.

Les pouvoirs et les devoirs du Maire sont très importants, mais souvent inadaptés à l’évolution des villes dont le territoire est morcelé sur plusieurs communes. Plutôt que de faire, comme bien d’autres pays européens, des regroupement de communes, la France a opté pour l’intercommunalité. Nombre de compétences, comme l’urbanisme, la gestion des déchets ou l’organisation des transports sont donc souvent transférées à un syndicat ou à une collectivité territoriale.

Les maires des diverses communes ont beaucoup de difficultés à participer à l’élaboration de nombreuses décisions, qui pourtant engagent fortement la vie des habitants de leur commune. Les citoyens ont pour le moins le sentiment que la volonté d’une gestion efficace l’a emporté sur les principes de la démocratie locale. Difficile de s’y retrouver dans cet enchevêtrement d’institutions et le conseiller municipal, qui est le représentant du peuple le plus accessible donne trop souvent l’impression de ne plus pouvoir être un relais efficace, tellement il semble lui aussi marginalisé par rapport aux instances décisionnelles.

Dans le cas de Toulouse la situation a atteint un niveau de complexité inhabituel. C’est justement cette situation que Lilian Loubet a analysé dans sa thèse. Travail de terrain qui intéressera tous les habitants de l’agglomération toulousaine et qui nous permettra de poursuivre et d’approfondir notre réflexion sur la démocratie locale."

 

 

A lire, ce très intéressant article de Lilian Loubet :

Apprentissages communautaires et participation des élus de l’agglomération toulousaine

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 11:49

Il y a plusieurs années déjà que la question de l'intercommunalité est essentielle pour moi, notamment parce qu'elle pose celle de l'échelon pertinent des projets de territoires et des politiques publiques.

Plusieurs articles ont eu pour objet le Grand Paris comme "Vous avez dit Grand Paris ?" (20∕11∕06) ou "Big bang pour le Big Paris" (10∕04∕08)

Dans "Toulouse, quel(s) territoire(s) pour quel(s) projet(s) ?" (18∕12∕06), je considérais Toulouse comme une "mozaïque bordélique" et militais pour la mise en place d'une carte communale plus pertinente avec notamment une communauté urbaine à Toulouse. Avec l'élection de Pierre Cohen en mars 2008 se posait la question de "La fin de la "mozaïque bordélique" ?"

"Intercommunalités, où en est-on ?" (26∕03∕07) dressait un état début 2007 de l'intercommunalité en France. Celui-ci faisait apparaître que, si celle-ci progressait, non seulement elle était très en retard dans certaines zones (25% de communes isolées dans l'aire urbaine de Toulouse) mais en plus se maintiennent un grand nombre de syndicats divers qui rendent la carte intercommunale très complexe (plus de 16 000 !).


Où en est-on aujourd'hui ?

 

 

Situation en Haute-Garonne

 

Etat des lieux

intercommunalite haute-garonne 2011 reduitAu 1er janvier 2011, le département de la Haute-Garonne compte 33 établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCIFP), soit une communauté urbaine (structure la plus intégrée à ce jour), 2 communautés d’agglomération et 30 communautés de communes.

Au total, 546 communes sur 589 (soit 92,70 % contre 94,8% au niveau national) sont membres d’un EPCI à fiscalité propre, et regroupent 1 166 564 habitants sur 1 239 903 (soit 95,25 % contre 89,1% au niveau national). L’intercommunalité en Haute-Garonne présente un meilleur taux d’intégration de la population que des territoires.
La Haute-Garonne compte également 133 SIVU, 30 SIVOM et 51 syndicats mixtes soit 214 groupements intercommunaux. Ces EPCI sont de taille extrêmement variable : certains ne regroupent que deux communes, d’autres en regroupent plusieurs centaines. Les communes de la Haute Garonne adhèrent à une moyenne de 6 EPCI chacune, tous EPCI confondus.

 

Cummunauté urbaine du Grand Toulouse

Grand Toulouse-extension 2011 reduitEn 2009, le Grand Toulouse est passé du statut de communauté d'agglomération à celui de communauté urbaine s'engageant dans un renforcement notable de l'intégration communautaire.

Début 2011, sont entrées 12 nouvelles communes , pour la plupart jusqu'ici isolées.

Le transfert de certaines compétences (voirie, eau potable, etc.) jusqu'ici communales a entraîné la suppression ou évolution d'un certain nombre de SIVU et SIVOM.

Il faut noter que le Grand Toulouse est aujourd'hui très étendu au Nord et à l'Est, beaucoup moins au Sud-Ouest et pas du tout au Sud; ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes de cohérence.

 

 

Réforme territoriale et conséquences en Haute-Garonne

 

La réforme des collectivités territoriales

Même si elle a perdu en substance au fil des discussions, la loi du 18 décembre 2010 a confirmé le renforcement des intercommunalités. Son volet intercommunal a fait l'objet d'un large consensus.

Celle-ci prévoit notamment :

  • l'achèvement et la rationalisation de la carte intercommunale au 1er juin 2013 avec des compétences importantes données aux préfets si nécessaire
  • la modification de l'élection des conseillers communautaires qui pour la plupart seront dorénavant élus directement par les électeurs au moment des élections muncipales, en espérant qu'elles soient l'occasion d'un plus grand débat démocratique sur le projet communautaire
  • la création des métropoles (communauté urbaine renfordée) et des pôles métropolitains (syndicat de coopération à très grande échelle)

 

La rationalisation de la carte communale en Haute-Garonne

Un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale doit être adopté fin 2011 / début 2012. Il fait actuellement l'objet de discussions entre le Préfet, les communes, les EPCI et la Commission départementale de coopération intercommunale.
Mais comme indiqué précédemment, en cas d'absence d'accord, le Préfet aura des pouvoirs très importants pour arbitrer et imposer.
Edit (15∕04∕11) : Ce même jour est paru justement un article dans la Dépêche du Midi

Le cas de la métropole toulousaine

intercommunalite toulouse 2011Comme je l'ai signalé, le Grand Toulouse a aujourd'hui un périmètre très déséquilibré avec, par exemple, de nombreuses communes de premières couronnes qui n'en font pas partie. En ces temps de "rationalisation", l'extension récente vers le Nord et l'Est est peut-être aussi un coup de billard à plusieurs bandes.

La transformation de la communauté urbaine en métropole n'apporterait pas de bouleversement car les discussions parlementaires ont réduit les avancées.

En revanche, la création des pôles métropolitains devrait permettre à des EPCI de se regrouper pour mettre en oeuvre des politiques publiques d'intérêt métropolitain  : aménagement de l'espace (SCOT), politiques de déplacement (PDU, autorités organisatrices), développement économique, etc. C'est un outil de coordination a priori plein d'avenir sur l'agglomération toulousaine.



Plus d'infos sur :

les points clés de la réforme territoriale sur le Courrier des Maires

la lettre électronique de l'Etat de mars 2011 : "Intercommunalité en Haute-Garonne"

Intercommunalités en Haute-Garonne sur Wikipedia

Document de présentation réalisé par la Mairie de Saint-Orens

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 16:01
En guise d'introduction

Edgar Morin et la pensée complexe

" Nous demandons légitimement à la pensée qu'elle dissipe les brouillards et les obscurités, qu'elle mette de l'ordre et de la clarté dans le réel, qu'elle révèle les lois qui le gouvernent.
Le mot de complexité, lui, ne peut qu'exprimer notre embarras, notre confusion, notre incapacité de définir de façon simple, de nommer de façon claire, de mettre de l'ordre dans nos idées.

Aussi la connaissance scientifique fut longtemps et demeure encore souvent perçue comme ayant mission de dissiper l'apparente complexité des phénomènes afin de révéler l'ordre simple auquel ils obéissent.

Mais s'il apparaît que les modes simplificateurs de connaissance mutilent plus qu'ils n'expriment les réalités ou phénomènes dont ils rendent compte, s'il devient évident qu'ils produisent plus d'aveuglement que d'élucidation, alors surgit le problème : comment envisager la complexité de façon non simplifiante ?"

Ainsi débute l'avant-propos de l'"Introduction à la pensée complexe" d' Edgar Morin, recueil de 6 textes écrits entre 1976 et 1988.
Ils s"inscrivent dans un travail au long cours de l'auteur depuis les années 70 : la parution des différents volues de "La Méthode", son oeuvre majeure, s'étalent ainsi sur une trentaine d'année.

 

 

Pourquoi s'intéresser à ce travail ?

 

Depuis petit, j’ai toujours refusé d’apprendre bêtement sans comprendre (d’où quelques difficultés avec le monde scolaire…). De là vient mon goût pour décortiquer, approfondir, traquer les contradictions et découvrir les mécanismes. Je suis un scientifique.

Mais j’ai aussi souvent été confronté aux limites de certaines manières de penser qui, à trop simplifier, cloisonner, deviennent simplistes et « mutilent le réel », pour reprendre l’expression d’Edgar Morin. Et ça, je n’ai jamais pu l’accepter.

 

Comme professionnel de la ville, je suis confronté tous les jours au défi de la complexité. Comment rendre intelligible la complexité du réel sans la « mutiler » ? Comment passer d’une multitude de traitements unidimensionnels à des prises en compte multidimensionnelles ? Comment prendre en compte l'incertitude et l'aléa ? Quelle place pour les nombreux acteurs ? Comment ne pas sombrer dans des usines à gaz mais, au contraire, utiliser la complexité comme levier de la transformation d’un territoire ?

 

C’est donc imposée à moi la conviction que la complexité du réel nécessitait une forme de pensée complexe.

Le travail d’Edgar Morin a donc, pour moi, un double intérêt : d’une part, m’aider à structurer un mode personnel de penser la complexité qui s’est construit de manière empirique (voir Le sens d’une démarche, nov. 2006) et, d’autre part, rendre compréhensible et donc promouvoir ce type de réflexion.

 

Tentative de plongée dans L’introduction à la pensée complexe.



Belan - intro pensée complexe v4 Lire la suite de l'article



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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 22:36
PREDAT MP - Etat des lieux rechercheUne journée exceptionnelle

Dans le cadre du PREDAT Midi-Pyrénées, vous est proposée ce vendredi 5 mars à Toulouse une journée dédiée à un "état des lieux" de la recherche urbaine dans la région.
Sur un format inspiré des Echanges urbains : 12 programmes très divers, 30 mn à chaque fois, une dizaine de labos différents en tout.
Cela devrait donner une journée très dense, enrichissante, pleine de surprises et de nouvelles pistes de réflexions.
Deux petits conseils :
1. Une journée à ne surtout pas manquer
2. Bien reposer son cerveau au préalable ;o)


Le programme (programme détaillé)

9h00 Introduction


9H30 Villes et archéologie

10H00 Toulouse : la Ville et l'Avion

10H30 L’urbanisme et la construction

11H00 Modélisations urbaine, énergétique et climatique

11H30 Ville et climat

12H00 Périurbain et mobilités


12h30 Déjeuner


14H00 Les classes créatives et la Ville

14H30 Toulouse, Territoires Garonne – Nouveaux modes d'habiter

15H00 Les pôles d'excellence rurale

15H30 Projet urbain et stratégies urbaines

16H00 Le sport en ville

16H30 Espace urbain et migration en Afrique du Nord


17h00 Conclusion et perspectives

 

 

Logistique

 

Pour les inscriptions, voir sur le programme détaillé.

A noter que la participation pour le déjeuner coûte 12 € et doit être envoyé avec l'inscription.

Le séminaire aura lieu à l'Université du Mirail dans l'amphitéâtre n°12 du Laboratoire des Langues (plan d'accès ci-joint).

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 00:16
Petit jeu des 7 différences

Réseau Tisséo à Toulouse en 2009

Réseau Tbc à Bordeaux en 2010

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A priori, rien ne ressemble plus à un plan de transports en commun qu'un plan de transports en commun. Et pourtant...
Pour un utilisateur régulier des transports en commun toulousain, le projet de nouveau réseau bordelais fait envie.
Il ne s'agit pas d'un débat sur les avantages et inconvénients du métro et du tramway qui forment l'armature principale des deux réseaux, mais du maillage de ce bon vieux bus !

A Toulouse, existent plus de 70 lignes régulières de bus, aux horaires et fréquences très variées. Il s'agit d'un réseau en étoile qui rabat les voyageurs vers la croix de métro. Par contre, pour les liaisons transversales, il faudra faire des détours. Bref, à part le métro, le réseau n'est pas très attractif.
L'exemple ci-dessus est d'ailleurs frappant. Des stations de métro des Argoulets (ligne A) et de Borderouge (ligne B), une dizaine de lignes de bus partent dont 8 empruntent le boulevard qui les relient, mais aucune ne fait le lien entre les deux lignes de métro.

Le projet de nouveau réseau bordelais a justement pour ambition de rendre le réseau de transports en commun plus attractif.


Le projet de nouveau réseau

Idées reçues

L'enjeu est clairement de mieux répondre aux besoins du plus grand nombre et pour cela, il faut d'abord lutter contre certaines idées reçues.
Idée reçue n°1
: « L’heure de pointe, c’est aux alentours de 8h00 le matin et 17h00 le soir ».
Idée reçue n°2 : « Pendant les vacances de février,  la ville se vide».
Idée reçue n°3 : « Avec un plan du réseau, on se retrouve toujours».
Idée reçue n°4 : « Le réseau Tbc ne concerne que les habitants de l’agglomération».
Idée reçue n°5 : « Ce n’est pas la peine de desservir les centres commerciaux, les caddies ne sont pas acceptés dans les bus ».
Idée reçue n°6 : « Les déplacements le soir, cela ne concerne que les étudiants et les fêtards ».
Idée reçue n°7 : « Les étudiants sont réfractaires aux transports en commun ».
Idée reçue n°8 : « Presque tout le monde va au centre ville».
Idée reçue n°9 : « Entre le bus et le tramway, tout le monde préfère prendre la tramway».
Idée reçue n°10 : « Les Personnes à Mobilité Réduite peuvent programmer longtemps à l’avance leur déplacement».

La nouvelle architecture du réseau
13 "Lianes", lignes structurantes radiales qui sont liées à au moins 2 des 3 lignes de tramway,qui fonctionnent de 5h à 1h du matin et avec une fréquence de 10/15 mn de 6h30 à 20h30.
8 "Corols", lignes transversales (les lignes bicolore sur le plan) avec une fréquence de 20/30 mn (un peu faible) de 6h à 21h.
8 "Citéis", lignes pour accompagner la mobilité au sein de bassins de vie de proximité. Elles desservent les différentes centralités et équipements aux zones d'habitat.

Et quelques d'autres "petites" mesures à découvrir.

Cela fait pas rêver ?
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 11:35

(mise-à-jour : 19/10/09)


 

Le POPSU est un passionnant programme de recherche qui s'intéresse aux projets et stratégies urbaines dans 7 agglomérations françaises : Nantes, Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Marseille et Toulouse.

On peut regretter la faible participation de Toulouse que cela soit dans le travail de recherche (le colloque prévu a même été annulé) ou lors des premiers colloques (pratiquement aucun "toulousain" à Nantes et à Bordeaux, à voir ce que cela sera à Lyon en novembre).
Dommage car, en cette période de réflexion sur le nouveau projet teritorial de l'agglomération et de mise en place de la nouvelle communauté urbaine du Grand Toulouse, il y a de quoi s'enrichir en découvrant et en échangeant avec les autres grandes agglomérations françaises.

 

Qu'est-ce que le POPSU ?

Objectifs

Comprendre la ville “en train de se faire”
- Mise en œuvre de stratégies urbaines dans les projets et opérations
- Pratiques de projet et modes de gouvernance
- Stratégies d’adaptation et de transformation des grandes villes


Partager les connaissances produites
- Avec les acteurs de la ville : responsables politiques, aménageurs, techniciens, gestionnaires
- Avec les chercheurs, enseignants et étudiants


Renforcer la recherche urbaine locale
- Milieu local pluridisciplinaire de recherche sur la ville
- Relations entre les mondes de la recherche et de l’action.


Axes de recherches

Le programme POPSU est organisé selon deux axes :

Dans sept grandes villes partenaires, les équipes de recherche locales ont analysé les projets et stratégies urbaines de chaque aire métropolitaine :
- Analyse rétrospective de projets "achevés"
- Suivi de projets en cours
- Prospective et veille urbaine sur des situations urbaines à fort potentiel à court ou moyen terme.

Cinq thèmes transversaux confiés à d’autres équipes de recherche ont fait l’objet d’analyses comparatives :
- Fondements socio-économiques des projets et stratégies urbaines
- Gouvernance, systèmes d’acteurs et « maîtrise d’ouvrage urbaine »
- Formes urbaines et organisation de la croissance urbaine
- Prise en compte du développement durable dans les projets et stratégies urbaines
- L’habitat face à la diversité des activités urbaines
Sur ces thèmes, un questionnaire a en outre été adressé aux villes partenaires afin de dégager des éléments de comparaison.

Les conclusions des analyses comparatives sont accessibles à partir des pages correspondantes. Elles font également l’objet d’une publication de synthèse.


Pour en savoir plus

Sur les thèmes transversaux

Thèmes Site internet Livre
Developpement durable Analyse comparative
+ Fiches villes
Projets et stratégies urbaines
Regards comparatifs


Un livre passionnant !
Economie Analyse comparative
+ Fiches villes
Habitat Analyse comparative
+ Fiches villes
Gouvernance Analyse comparative
+ Fiches villes
Formes urbaines Analyse comparative
+ Fiches villes



Sur les agglomérations

Villes Site internet Colloque Livre
Nantes Page
Nombreuses fiches sur les projets et thèmes
Mars 2009
Comparatif associé : développement durable
Petite et grande fabrique urbaine
Très intéressant
Bordeaux Page
Nombreuses fiches sur les projets et thèmes
Mai 2009
Comparatif associé : forme urbaine
Bordeaux Métropole, un futur sans rupture
Lille Page
Nombreuses fiches sur les projets et thèmes
Septembre 2009
Comparatif associé : économie
Lille Métropole, laboratoire du renouveau urbain
Lyon Page
Nombreuses fiches sur les projets et thèmes
17 et 18 novembre 2009
Comparatif associé : gouvernance
La production de la ville
Montpellier Page
Nombreuses fiches sur les projets et thèmes
Mai 2010
Colloque de clotûre
A venir
Marseille Page
Deux fiches sur les projets mais pas les thèmes
Mars 2010 A venir
Toulouse Page
Rien !
Colloque annulé ! A priori rien
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 12:51
Socio-histoire du vélo dans l'espace urbain, d'une écologie politique à une économie médiatique, c'est le titre de la thèse que soutiendra Marc Rivère le mercredi 1er juillet 2009 à 14h30 à l'Université Toulouse Le Mirail ( Salle des Actes D29 de la Maison de la Recherche).
 
Résumé :
"Hier, désuet et inadapté ; aujourd'hui, en libre service et courtisé. Le récent renouveau du vélo dans l'espace urbain résulte d'un processus initié au cours des années 1970, sous l'impulsion de militants se revendiquant du courant de l'écologie politique. Cette étude vise à comprendre comment cette « cause » naît, gagne ensuite en reconnaissance et bénéficie à de nouveaux acteurs qui en diversifient les usages. En tant qu'objet ne prenant sens que dans l'espace public, et donc, pour s'y affirmer, revendiquant une mutation de cet espace et de ses usages, le vélo met en exergue la permanente transformation de la cité et de ceux qui l'initient. Le regard volontairement porté sur trois villes où dominent les inerties en matière de reconsidération de la domination automobile aide à saisir le rôle majeur des facteurs politiques, culturels, historiques et économiques propres à chaque lieu. Entrer par la cause du vélo met ainsi en lumière l'expression contemporaine d'une société civile en mutation et autorise une lecture approfondie des évolutions de l'espace public urbain lors des trente dernières années."

Un travail original et très intéressant à découvrir
Pour avoir un petit aperçu de son travail, Marc Rivère était intervenu lors du séminaire sur les mobilités organisé par le PREDAT de Midi-Pyrénées l'an dernier.
Son intervention est lisible dans les actes (à partir de la page 19) : les ambiguités et les effets inattendus de la séparation des espaces.
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